La Croisade Noire.

*Vous trouvez un viel ouvrage ravagé par le temps, la couverture est manifestement faîte de cuir de buffle tanné par un de ces rares artisans qui manient encore cet art, l'encre semble sèche depuis des siècles voire même plus de telle sorte qu'elle ne fait plus qu'un avec le papier, cependant les faits relatés ne remontent pas à plus de quelques décennies …

Les premières lignes effacées par le temps sont devenues illisibles, cependant le peu d'encre restant dévoile des reflets pourpre ce qui évoque de grande similitudes avec les parchemins rédigés il y a fort longtemps par le Grand Intendant du Bushido de l'époque, Kylekeal, dont le seul nom évoque la grandeur et la resplendissance de toute cette nation...*

… c'est la panique, le chaos total, l'empereur n'est plus, en effet notre bien aimé Shinuba Ier a disparu et en ces temps sombres et troublés cela ne peut signifier qu'une seul et unique chose : la mort, un décès surement aussi douloureux que tragique. Tandis que la panique emplissait les cœurs enhardis de nos hommes, une triade exceptionnelle réagit immédiatement et se réunit.

Matabou, Gouverneur du défunt empereur, grand trésorier du Palais et fidèle conseiller de la couronne y siège.

Bluebiiboulga, l'honorable combattant dont l'honneur équivaut le courage et dont la lame est aussi affuté que son esprit, Grand Général des Vengeurs en fait également parti,

Enfin Kylekeal, notre Grand Intendant bien aimé qui apporte sagesse et discipline à notre peuple et qui nous guide vers un avenir de connaissances et d'accomplissements, complète ce trio.

C'est trois hommes que a priori tout oppose se sont cependant rejoint sur une idée, celle que le grandeur de l'empire du Bushido vacillant en ce jour funeste ne pouvait signifier son déclin, au contraire il fallait montrer au monde que le Bushido est grand qu'il est puissant, profiter de cette occasion unique afin d'exhiber la puissance de ce peuple de guerriers, ainsi à l'unanimité il fut décider de lever une armée afin de marcher sur Murailles, cité de ces conservateurs, adeptes d'un temps révolu et d'une déesse désuète. La ville des Anciens tomberait sous le joug de l'empire et ce peuple pariait pour son affront.

Tous les hommes furent réquisitionnés, ce serait la victoires ou la mort, du plus grand Hérault au plus humble paysan, même les travailleurs du rempart répondirent à l'appel de la Nation et tous descendirent le grand escalier de Lame qui n'avait jamais connu de mémoire d'homme un tel cortège emplit d'une telle rage.

Après plusieurs journées de marche, Muraille est enfin en vue, le Général donna l'ordre de se mettre en formation, les guerriers se placèrent au centre de la troupe, vêtus de l'armure traditionnelle ils avaient tous leur tunique de lin rouge, leur brassards de cuirs leur donnait un air martial, leur torse revêtait une côte de maille du plus bel ouvrage possible, leur ceinture était surpiquée de fil d'or tout comme le fourreau de leur épée, enfin leur casque de fer peint en noir unifiait tout la troupe lui donnait l'aspect d'un serpent rampant sur les terres et prêt à dévorer sa proie.

Les cavaliers quant a eux occupaient les flancs sur leurs chevaux bais et alezans, dominant les troupes, ce sont eux qui portaient les lourds tambours de guerre, ces antiques instruments de musique fait de bois et de peaux, ils étaient décorés aux couleurs de l'empire, leur son résonnait dans la plaine et annonçait notre venue.

Enfin les archers constituaient les dernières lignes, armées de leurs arcs en if ou en chêne ils étaient prêt à répandre la mort à distance, les officiers se trouvaient éparpillés dans les troupes, enfin quelques érudits étaient cachés parmi les fantassins prêt à utiliser ce qu'ils avaient appris durant leur longues études..

Entendant le bruit des tambours les Anciens se barricadèrent tels des pleutres fuyant inévitable, ils placèrent leurs archers sur leurs remparts mais leur manque de connaissance dans ce domaine ne leur permettait pas de nous atteindre.
Ne voulant pas que le siège s'éternise le Grand Intendant, vêtu de sa prestigieuse tunique de lin et de cuir, entièrement sertie des plus précieux joyaux existant connus, pris place en avant de troupes et commença à dessiner d'étranges symboles tout en cercle autour de lui, le tout assisté de son scribe attitré, Bobkalvin dit le humble. Une fois les symboles terminés, le Grand Intendant pris une poignée de poussière rougeâtre d'une de ses sacoches, il la plaça au sol avant de sortir un parchemin de sa besace, il s'assit en tailleur et commença à réciter des incantations que nul ne comprenait, tous pensaient qu'il méditait sur une nouvelle façon d’appréhender le conflit quand enfin il se leva les bras en croix, puis il rabattit ses bras en direction des fortifications de l'ennemi et l'impensable se réalisa.

Le feu jailli de son corps comme si il le prolongeait, s’élançant vers les murs à l'aspect imprenable, cette gerbe de flammes prit la forme d'un dragon, cet animal mystique disparu depuis des millénaires et relégué au rang de mythe. Le dragon s’abattit violemment sur les murs, brulant vifs les défenseurs, la pierre elle-même ne supportât pas la chaleur et elle fondit littéralement, peu a peu, parmi les cris de douleur de ceux qui brulaient vif une brèche se forma le long du mur, et enfin Muraille s'ouvrit à la destruction et au pillage, le combat pouvait commencer tandis que la dragon regagnait le corps du Grand Intendant illuminant au passage toutes les gemmes de sa tenue,

Les Anciens eurent du mal à combler la brèche, mais très vite leur hommes, vêtus des lourdes armures classique en mithril et en fer, bouchèrent la brèche comme de viles fourmis qui rebouchent leur habitation. Soudain l'ordre de charger émana de notre Général et les cavaliers se ruèrent sur ces guerriers, tout en étant soutenus par les flèches à plumes de cygnes de nos fidèles archers. La précision et l'adresse de ces hommes leur permirent de tuer des centaines d'Anciens et ce malgré leur armures : cou, coude, hanche, genou, tous les points faibles étaient exploités pour rependre la mort. Les cavaliers brisèrent ensuite la ligne défensive, dans un bruit d'ossements craquelants et de fer se tordant, les hommes tombaient dans chaque camp, mais leur défense s’effritait nos soldats s'avancèrent alors.

Quand nous pénétrâmes enfin dans la cité, la garde d'honneur du roi et le roi de ces félons se montrèrent, fatale erreur, tuer leur souverain porterait un coup définitif au moral des troupes anciennes déjà très affaiblies. Les tactiques du Général Bluebiiboulga fonctionnèrent à merveille, leur roi Arimav se retrouva isoler sur un flan, c'est alors que nous envoyâmes notre Hérault, Noosbleed le sanguinaire, maitre des loups et des lames ; le Grand Champion du Bushido envoya ses meutes à l'assaut, il était déjà trop tard pour ce pitoyable roi, encerclé par les féroces bêtes qu'il avait déjà du mal à tenir à distance, le Herault pu l'approcher pour lui ôter la vie en lui tranchant la carotide droite.
Le roi faiblit puis posa un genou à terre, et finalement il s'écroula. Son regard était empli de peur et de désespoir comme si il comprenait enfin que sa pitoyable déesse ne lui viendrait pas en aide, puis il lâcha son dernier soupir.

Un cri se fit alors retentir, annonçant la mort du suzerain des Anciens, les troupes se dispersèrent alors, beaucoup d'entre-eux partirent en direction de l'église, d'autres s'enfoncèrent dans les ruelles de la ville. Nos hommes pillèrent allègrement la cité, dévastant les habitations à la recherche des derniers soldats encore en vie, ceux qui étaient retrouvés se voyaient briser l'échine à coup de lance.

Quand les rues furent nettoyées, nos troupes prirent la direction de l'église, dont les hautes portes de chênes closes nous empêchaient de trouver les derniers Anciens. On percevait derrière les rares vitraux, les visages de femmes et d'enfants terrorisés, l'armée encercla le bâtiment et la triade se réunit pour décider du devenir de ce peuple. Finalement il fut décider de ne pas les exterminer, nous ne nous rabaisserions pas à leur principes, cependant afin que cela ne se reproduise pas, nous emmènerions les survivants avec nous sur nos terres, nous les enfermerons provisoirement le temps de trouver une solution mais ils verraient toute la grandeur du Bushido, et ne feront plus jamais l'erreur de nous sous-estimer.

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